L’État sur le banc des accusés pour les blessures au Flashball du 8 juillet 2009 à Montreuil ! (02/02/2023-14H)

Il y a plus de13 ans, la police tirait au Flashball sur des manifestant·es venu·es soutenir les habitant·es expulsé·es d’une ancienne clinique occupée aujourd’hui détruite. Six personnes étaient blessées dont l’une à l’oeil, gravement.
Après dix années de lutte dans la rue et les tribunaux, deux policiers ont finalement été condamnés à des peines symboliques – quelques mois de prison avec sursis, sans interdiction d’exercer ni amende ou indemnité à payer.

Une autre procédure était cependant toujours en cours, devant le Tribunal administratif, visant cette fois non pas à condamner les policiers, mais l’instance qui les recrute, les habille, les forme, et enfin les arme, à savoir l’État.

L’audience aura enfin lieu au Tribunal administratif de Montreuil le jeudi 02 février à 14h.

La récente relaxe aux Assises du policier qui a éborgné Laurent Théron en 2016 rappelle l’impunité judiciaire dont bénéficient les policiers au pénal. Et si seule une procédure pénale peut obliger un policier à justifier ses actes devant une Cour de justice, l’action devant le Tribunal administratif est un recours dont les victimes de la police peuvent se saisir pour faire condamner l’État et obtenir une indemnisation, même lorsque l’identité du policier les ayant blessé·es n’est pas prouvée.

La procédure administrative, plus coûteuse pour l’État qui doit indemniser en euros sonnants et trébuchants les blessé·es, permet aussi de mettre en lumière l’extrême dangerosité des armes de guerre utilisées par la police contre la population, les armes dites intermédiaires – qu’il s’agisse du Flashball, du LBD40, des grenades de désencerclement ou assourdissantes – ayant pris une place centrale dans le maintien de l’ordre en France.

Alors que l’État devra prochainement répondre de nombreuses mutilations perpétrées lors de la répression du mouvement des Gilets jaunes, les tribunaux administratifs ont pris l’habitude d’attribuer aux victimes de la police un certain pourcentage de responsabilité, diminuant d’autant le montant de l’indemnisation accordée. On mesure le cynisme de ces décisions qui rendent responsables les personnes de leur propre blessure pour avoir été au mauvais endroit au mauvais moment, alors même qu’un policier leur a tiré dessus avec une arme de guerre.

En ce début de mobilisation contre la réforme des retraites qui risque fort de se heurter à une répression brutale, nous invitons à vous rendre au Tribunal administratif de Montreuil le jeudi 19 janvier à 13h30, 206 rue de Paris, 93100, Métro Robespierre.

Contact : collectif.huit.juillet@gmail.com

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